LA PHILOSOPHIE DE LA RELIGION : LE MOUVEMENT SCOLASTIQUE AU MOYEN-ÂGE (XI-XIII)
DOI :
https://doi.org/10.5752/P.2177-6342.2020v11n22p417-433Mots-clés :
Scolaire. Méthode. Thomas d'Aquin. Les universités. Philosophie.Résumé
Cet article vise à étudier l'émergence du mouvement philosophique appelé scolastique dans le contexte culturel et éducatif du Moyen Âge central, entre le XIe et le XIIIe siècle. Dans ce sens, nous allons discuter de la façon dont l'avènement des universités médiévales a été lié au développement de la méthode scolastique en tant que pensée philosophique. Nous verrons ensuite comment cette façon de penser et ce modèle d'étude ont été légitimés par les universités religieuses pour l'étude des livres des Pères latins, des textes canoniques, des Saintes Écritures et des Sentences de Pierre Lombard, ces ouvrages étant de véritables instruments de travail, dans la mesure où c'est à partir de cette méthode que des ouvrages théologiques et philosophiques ont été écrits, comme la Summa Theologiae de Thomas d'Aquin (1273). Enfin, nous analyserons comment ce mouvement a été contesté et combattu au niveau interne, puisque dans les universités, les représentants des ordres religieux franciscain et dominicain, les maîtres ecclésiastiques, ont réfuté les méthodes adoptées par la pratique philosophique de la pensée scolastique.
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